eport numérique : un document bientôt dématérialisé dans les smartphones

eport numérique : un document bientôt dématérialisé dans les smartphones

Plusieurs pays travaillent sur un eport dématérialisé, directement stocké sur smartphone. Une fonction qui présente des avantages pratiques mais qui représente encore de gros défis, notamment pour la sécurité des données.

Depuis plusieurs années maintenant, les papiers et documents d'identité tendent à se dématérialiser de plus en plus. En , il est ainsi possible de stocker dans son smartphone la carte Vitale. Mais s'il s'agit déjà d'un chantier ambitieux à l'échelle nationale, cela n'empêche pas les pays du monde à se pencher sur un projet qui l'est encore plus : le eport, un papier d'identité à dimension internationale. Les jours du eport papier sont comptés !

eport numérique : plus besoin du document papier

Comme le rapporte Wired, des aéroports de plusieurs pays participent à des tests visant à permettre aux voyageurs de stocker les données du eport directement sur le smartphone, et donc de voyager sans eport papier. Voici les pays qui participent actuellement à cette expérimentation :

  • Finlande ;
  • Royaume-Uni ;
  • Italie ;
  • Pays-Bas ;
  • Canada ;
  • États-Unis ;
  • Inde ;
  • Éméritats arabes unis.

Par exemple, à Singapour, les ressortissants peuvent prendre l'avion à destination et en provenance de la cité-État sans eport, tandis que les visiteurs étrangers peuvent sortir du pays sans le document papier. D'après les autorités singapouriennes, plus d'un million et demi de personnes ont pu profiter de ce système. De même, aux Etats-Unis, le portefeuille numérique notre article).

Ce système doit permettre aux voyageurs de stocker une version numérique des données déjà présentes sur la puce des eports biométriques. Se er du document papier doit permettre d'accélérer les déplacements au sein des aéroports. Mais c'est loin d'être une tâche aisée, car il faut s'assurer de la sécurité du système de bout en bout, tout en s'assurant que les autorités puissent lire et stocker les informations correctement.

eport numérique : des données sensibles à protéger

Les procédés techniques sont différents selon les pays, mais la manière de fonctionner est la même. Ainsi, depuis 2009, les eports sont tous dotés d'une puce reconnaissance faciale.

Se pose inévitablement la question de la sécurité des données. En effet, la reconnaissance faciale est une technologie délicate dont les dérives sont régulièrement dénoncées par les associations. Se pose également la question de l'infrastructure, pour savoir où seront stockées les données, particulièrement sensibles, et qui pourra y accéder. Et ce d'autant plus que les pays n'ont pas la même manière de traiter les données, ni les mêmes mois ou les mêmes exigences en matière de protection.

De notre côté, la Commission européenne travaille sur une application de voyage numérique "pour les personnes voyageant à destination et en provenance de l'espace Schengen". Cette nouvelle application "pourra être utilisée par tous les citoyens de l'UE et ressortissants de pays tiers titulaires d'un eport biométrique ou d'une carte d'identité de l'UE", précisait la Commission. Mais ne vous attendez pas à en profiter tout de suite, car l'UE ne prévoit pas un déploiement de l'application avant 2030.