Ce constructeur vend désormais plus de voitures électriques que Tesla – Et ce n'est qu'un début

Tesla recule, son plus grand rival s'envole. Et pour la première fois, la firme d'Elon Musk cède sa couronne mondiale de la voiture électrique à un constructeur qui gagne des parts de marché avec des modèles innovants et abordables..
Il y a encore quelques années, personne ne croyait qu'un autre constructeur pourrait menacer sérieusement Tesla. Le pionnier de la voiture électrique semblait inatteignable, fort de son avance technologique et de son image de marque. Pourtant, un nouvel acteur s'est imposé à une vitesse fulgurante. Discret, mais redoutablement efficace, il vient de signer un exploit historique : déer Tesla sur les ventes mondiales de véhicules électriques. Et ce retournement n'a rien d'un coup de chance.
Car au moment où Tesla ralentit, ce concurrent asiatique enchaîne les records. Rien qu'en avril 2025, il a écoulé plus de 195 000 voitures 100 % électriques, soit une hausse de près de 46 % par rapport à l'an dernier. Et si l'on regarde l'ensemble de ses ventes depuis janvier, il a déjà franchi la barre des 600 000 modèles zéro-émission. Dans le même temps, Tesla a vu ses propres chiffres fondre de 13 % sur la même période. Son premier trimestre est même le pire enregistré depuis trois ans.
Ce recul s'explique par plusieurs facteurs. La gamme Tesla peine à se renouveler, avec des modèles qui vieillissent alors que la concurrence accélère. Elon Musk, figure centrale de l'entreprise, est aussi de plus en plus critiqué pour ses prises de position publiques qui ternissent l'image de la marque. Certaines de ses déclarations politiques ont même provoqué des tensions en interne, au point que des salariés ont appelé leur patron à se faire plus discret. Résultat : une dynamique cassée, et une place de leader qui s'effrite.

Pendant ce temps, son rival monte en puissance, y compris en dehors de son marché d'origine. En seulement quatre mois, il a exporté près de 80 000 véhicules à l'international, soit une augmentation de plus de 90 %. De nouveaux modèles sont déjà en route pour l'Europe, notamment une citadine compacte et bon marché qui pourrait séduire les conducteurs à la recherche d'un premier véhicule électrique. Et ce constructeur ne mise plus du tout sur les moteurs thermiques : il ne vend plus que des voitures hybrides ou électriques.
L'une des clés de son succès réside dans la variété et la compétitivité de sa gamme. Il propose aussi bien des berlines familiales que des SUV spacieux ou des citadines abordables. Ses batteries, développées en interne, offrent une autonomie solide sans faire grimper les prix. Certains modèles sont disponibles en Europe à partir de 30 000 euros, un tarif bien inférieur à celui des Tesla. Et contrairement à d'autres marques chinoises, il mise aussi sur la qualité perçue et les technologies embarquées pour séduire les conducteurs occidentaux, en particulier les Européens.
Le nom de ce nouveau géant ? BYD, pour "Build Your Dreams". Basé à Shenzhen, en Chine, ce fabricant est soutenu par des investisseurs puissants et affiche une ambition sans limite. Déjà numéro 2 mondial en 2024, il vient officiellement de prendre la tête. Avec une croissance aussi rapide, une présence de plus en plus affirmée en Europe et une stratégie claire, BYD ne fait que commencer. Tesla, autrefois intouchable, va devoir revoir sa copie pour espérer rivaliser.