L'arnaque au télépéage : attention à cette nouvelle escroquerie sur les autoroutes de

L'arnaque au télépéage : attention à cette nouvelle escroquerie sur les autoroutes de

Méfiez-vous si vous recevez un SMS ou un mail prétendant que devez régler un télépéage impayé. Il s'agit d'une nouvelle arnaque destinée à vous prélever de l'argent et à récupérer vos coordonnées bancaires.

Le télépéage, c'est la promesse de fluidité sur l'autoroute. Finies les files d'attente interminables devant les barrières de péage et le temps perdu : grâce à un badge spécial placé dans le véhicule, on e le contrôle sans s'arrêter et sans sortir la carte bancaire, en empruntant des voies réservées – rarement encombrées. Les trajets sont enregistrés automatiquement, puis facturés en une seule fois en fin de mois. Un système apprécié pour sa rapidité et sa simplicité, surtout pendant les grands départs. 

Mais voilà : comme toute l'opération est dématérialisée, ce système très confortable a donné des idées à des escrocs qui ont mis au point une arnaque bien rodée. En se faisant er pour Ulys, le service de télépéage du groupe Vinci, ils envoient des messages aux abonnés, prétendant qu'un petit montant – souvent autour de 6 ou 7 euros – reste dû. Le ton est pressant, l'échéance proche, et un lien est proposé pour régler rapidement la somme. Sauf qu'il s'agit d'un piège destiné à prélever une petite somme dans un premier temps et, surtout, à récupérer des coordonnées bancaires.

Ce type d'attaque, connu sous le nom de phishing, est en forte recrudescence à chaque période de circulation dense. Week-ends prolongés, ponts de mai, vacances scolaires : autant d'occasions où les automobilistes sont plus susceptibles d'utiliser leur badge. Le piège est d'autant plus efficace qu'il joue sur le contexte du moment, rendant le message d'autant plus crédible. C'est le cas en ce moment, avec le grand pont de l'Ascension où une campagne d'hameçonnage sévit, comme le signale RMC Conso.

© RMC Conso

Certains détails doivent pourtant alerter. Le SMS est envoyé depuis une ligne mobile en +33 6 ‑ probablement le numéro détourné d'un particulier – et pas d'une plateforme officielle avec un nom en clair et un numéro spécial. Le ton est généralement urgent, pressant, voire alarmalnt avec parfois la menace d'une suspension d'abonnement. Et, bien évidemment, le lien intégré renvoie vers un site piégé : le véritable domaine d'Ulys est ulys.com, mais les escrocs créent des adresses très proches comme ulys-fr.com. Les vraies communications d'Ulys se terminent toujours par des adresses officielles, comme @ulys.com ou @vinci-autoroutes.com, comme l'indique l'entreprise Ulys sur son site Web.

 

En cas de doute, mieux vaut ne cliquer sur aucun lien, ne répondre à aucun message et le signaler aussitôt. Ulys met à disposition une adresse mail dédiée pour cela : [email protected]. Vous pouvez aussi signaler l'arnaque sur le portail gouvernemental internet-signalement.gouv.fr. Ces réflexes, simples mais essentiels, permettent d'éviter que la route vers les vacances ne vire au piège numérique.